Saint Caradec Hilvern à véloSaint Caradec Hilvern à vélo
©Saint Caradec Hilvern à vélo|Grégory Mignard

Idée balade : La Rigole d’Hilvern… une balade au cœur de la Bretagne !

La Rigole d’Hilvern est liée à un vieux rêve : celui de la navigation intérieure ! Afin d’alimenter le Canal de Nantes à Brest en eau toute l’année, plus de 400 personnes réaliseront cet ouvrage de 1828 à 1838. Les berges de la rigole, les chemins de halage et de contre-halage offrent des parcours de promenades et randonnées à pied ou à vélo, à l’infini.

Le témoignage d’une prouesse technique

La Rigole d’Hilvern est un énorme bief de dérivation de l’Oust. Témoignage d’une technicité remarquable (pente régulière de 0,3 mm/m), cet ouvrage serpente sur 64 km entre Bosméléac (Côtes d’Armor) et Saint-Gonnery (Morbihan).

Elle avait pour objet d’alimenter le Canal de Nantes à Brest creusé artificiellement sur le relief qui sépare le bassin de Rohan et celui de Pontivy. Il fallait donc un apport d’eau pour faire fonctionner les nombreuses écluses qui permettaient le passage des bateaux d’une vallée à l’autre.

Un circuit riche en histoire

Le « Circuit du canal et de la Rigole d’Hilvern », au départ du bourg de St-Gonnery vous fait découvrir un joli plan d’eau puis conduit vos pas vers la Rigole d’Hilvern. Les moins courageux pourront se contenter de longer la rigole à pied ou à vélo pour remonter vers le bourg. Les autres poursuivront jusqu’au Canal de Nantes à Brest en passant par la forêt de Branguily, vestige de la dense forêt où Saint Gonnery établit son ermitage. Au cours des siècles, son histoire évoluera entre lieu stratégique, cachette ou camp militaire et appartiendra du 18e jusqu’au début du 19e siècle au fief des Rohan. Aujourd’hui, la forêt de Branguily qui représente un massif de 450 hectares, offre à travers ses chênaies et ses pinèdes une riche végétation.

Le Canal de Nantes à Brest : des années de construction

Le Canal de Nantes à Brest, célèbre pour ses échelles d’écluses, mais aussi pour ses itinéraires de randonnée pédestre ou à vélo pour toute la famille, constitue l’épine dorsale du tourisme intérieur de la Bretagne.

La réalisation de cet ouvrage d’envergure fut décidée dès 1806 par Napoléon Bonaparte, afin de pallier les risques engendrés par la présence en mer des troupes anglaises et de désenclaver les ports et arsenaux bretons. Il répondra ainsi au projet stratégique et économique initialement lancé : les échanges seront ainsi favorisés, les péniches halées par des chevaux transportant alors épicerie, vin, sable, ardoises, pommes de terre, etc.

Jusqu’en 1842, date à laquelle le canal s’ouvre à la navigation, ingénieurs et main d’œuvre travailleront difficilement à la construction des 54 écluses que l’on rencontre sur 20 km entre Rohan et Pontivy.

Fermer